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Sur le chemin du don

27 août 2009

les colonies et vacs actives

De mi-juillet à mi-août nous avons accueilli au foyer deux groupes de français pour une durée de 2 semaines et, rejoints par des jeunes malgaches lycéens ou étudiants de milieux plutôt aisés, nous avons animés deux colonies de vacances et 2 semaines de vacs actives.

Nous avons d'abord accueilli les enfants des brodeuses de l'atelier du Chemin Neuf. Nous avions une quarantaine d'enfants très sages tous les matins avec qui nous faisions du soutien scolaire et des ateliers comme musique, perles, théatre et danse que j'animais avec deux françaises et deux malgaches. Ca changeait de mes cours seule face à 25 enfants qui comprennent pas ce que je dis. Les après-midis nous animions des grands jeux de plein air sur un terrain que l'université voisine nous prêtait. Atirés par les cris, tous les enfants du quartier nous rejoignaient et nous retrouvions ainsi avec plus de 200 enfants pour jouer à l'épervier, poissons-pecheurs, 123 soleil... De grands moments où je me suis amusée autant que les enfants!

Notre groupe d'enfants dansant la chorégraphie de Slumdog millionnaire:

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Pour la seconde colonie, nous nous sommes rendus chaque jour à l'association Zazakely, où je donnais des cours de danse. Nous sommes arrivés avec la même organisation que pour la précédente colo mais, à notre grand désarroi, tous nos plans ont volé en éclats. Nous nous retrouvions avec une centaine d'enfants dès le matin qui allaient d'une activité à une autre, parlaient très mal ou pas du tout le français, mada_2009_242tellement exités que les grands jeux se transformaient en champs de bataille... Je suis rentrée de la première journée complétement crevée, exédée! Puis, j'ai décidé de relativiser tout ça. Nous sommes devenus plus solidaires entre animateurs et nous avons appréhendé nos ateliers d'une façon différente. Le but n'était plus pour moi qu'ils apprenent quelque chose, deviennent des pros de la danse, mais qu'ils s'amusent et prennent du plaisir à être avec nous. Tout s'est beaucoup mieux passé, nous avons pu finalement leur apprendre des choses mais c'est surtout nous qui avons appris et grandi!


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Avec le second groupe de français, nous n'avons pas fait des colos prenant toute la journée mais des vacs actives par demi-journées. Le rythme était cool et permettait plus de temps spirituels et de repos à côté des missions.
Nous sommes d'abord allés dans l'association Enfants du Soleil qui accueille à temps plein des enfants de la rue qui y retrouvent une famille. Les conditions de vie sont bonnes mais restent simples afin que les enfants restent motivés pour réintégrer leur vrai famille avec qui l'association essaye de rétablir le contact.
Avec eux nous avons fait des activités en vu d'un petit spectacle. Avec 4 autres animateurs, nous avons formé un groupe théâtre-art-danses du monde et monté une petite mise en scène. Nous avions que des filles qui étaient très sages et heureuses, malgré leurs histoires difficiles.

mada_2009_391

Finalement nous avons animé des vacs actives pour tous les enfants du quartier sur le terrain vague devant le foyer. Nous avons surtout fait des activités manuelles (peinture, bracelets brésiliens...) et des jeux (tomate, chef d'orchestre...). Le dernier jour fut EXEPTIONNEL!!! Nous avons organisé des olympiades et on s'est tous éclatés comme des fous! Mahaut, Tahina, Mahery et moi avions le groupe D. Nous avons trouvé un nom (les deep deep), des peintures de guerre, une danse tribale... Les enfants étaient à fond dedans! Le beret avec les petits de 3 ans qu'on projetait comme les courses de sac ou la brouette étaient hilarant!

Mon dernier jour à Antsirabe fut ainsi bien comblé!

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1 juillet 2009

mes danseurs!

    Mes danseurs font des progrès de cours en cours! L'organisation surtout se passe beaucoup mieux puisque je les ai divisé en 3 groupes. Sur la photo, les 11 à 19 ans, dansant le Madison! Mamy, un étudiant du foyer très bon danseur est venu m'aider et il leur a fait bouger tout leur corps à l'africaine! Ca leur a beaucoup plut et ça les a bien réchauffé (l'hiver est glacé en ce moment)! Après cela, j'avais les abdos et les cuisses en compote!
    Les cours aux plus petits sont bien plus difficiles pour nous car il nous faut plus de patience!! Mais il y en a quelques uns qui se débrouillent déjà très bien!
P1060003     En tout cas, ils sont très enthousiasmés par ma venue chaque semaine. Lorsque j'enseigne les plus grands, tous les petits se mettent à la fenêtre et crient "Pauline! Pauline! Pauline!". C'est trop mignon!

26 juin 2009

fête du foyer

Nous avons fêté la fin de l'année scolaire avec les étudiants du foyer, c'était très sympa! Après un repas traditionnel (riz et légumes mangés assis par terre) nous avons fait un défilé habillé avec les tenues typiques malgaches des différentes régions. Un moment assez drôle!mada_pauline_122

24 juin 2009

mes élèves!

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J'apprend à lire à Sitraka qui n'a pas encore la chance d'aller à l'école. Parrainé, il rentrera à l'école en septembre. Il faut donc qu'il rattrape son retard car il a 8 ans et ne sais pas lire. Je lui apprends les lettres et ... grande nouvelle: il lis les syllabes! Ce n'est pas toujours facile comme il ne comprend pas le français mais on s'en sort!

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Mes élèves de 6ème sont nombreux et turbulents mais j'ai vite appris l'autorité donc on apprend bien la symétrie!

Je donne aussi des cours de danse à des enfants défavorisés de 5 à 18 ans dans l'association Zazakely. Ca les occupe le mercredi après-midi! Photos à venir (si j'arrives à avoir internet assez longtemps)!

7 juin 2009

coucher de soleil sur Tana

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Cliquez sur la photo pour la voir en grand!

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7 juin 2009

Arrivée à Madagascar!

Je suis arrivée jeudi 4 juin, à 4h15 dans un pays magnifique!

Je reste 3 jours dans la capitale où je m'occupe d'enfants de communautaires: Samuel 6 ans et Etienne 5 ans. Ils sont adorables et très différents. Samuel, d'origine créole, est sportif, dynamique et bavard! Etienne, d'origine vietnamienne est déjà un grand artiste: il aime beaucoup dessiner et le fait vraiment bien pour son âge!

J'ai eu l'occasion de visiter un peu la capitale. C'est complétement dépaysant! Antananarivo (ou Tana pour les intimes) est construite sur plusieurs collines et entrecoupée de rizières. Les petites maisons sont très colorées, un bout de trottoir suffit à un marchant pour installer son étallage de fruits, légumes, livres... Tous les malgaches que j'ai rencontré jusqu'à présent sont accueillants et sympas!

Ce matin, j'ai assisté à la messe de béatification d'un malgache, Rafiringa. On était environ 500.000 personnes sous le soleil à vivre une messe de 4h. Je n'ai pas compris grand chose mais j'ai beaucoup aimé les chants et les danses.

L'hiver à Tana correspond à un mois de mai en France. Il fait chaud dans la journée (on reste en débardeur) mais parcontre froid la nuit!

Les photos sont à venir, internet ne marche pas très bien ici.

28 mai 2009

A tous mes parrains

P1050406Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont choisi de soutenir mon projet, que ce soit spirituellement, financièrement ou moralement, par des paroles d'encouragement.
Les aides reçues dépassent largement mes espérances et sont à la mesure des promesses de Dieu. Les dons couvrent entièrement les frais de ma mission et en grande partie ceux de mon billet d'avion. Beaucoup de personnes de ma paroisse (Désaignes, Ardèche) me soutiennent financièrement mais m'ont aussi confié des jouets, peluches, crayons, livres... à transmettre aux enfants Malgaches. J'ai été particulièrement touché par les cadeaux de Lucie et Eva (respectivement 7 ans et 5 ans) car elles ont offert des jouets avec lesquels elles ont encore l'âge de jouer. Ce ne sont pas des choses dont elles n'ont plus besoin, mais bien des objets qui ont de la valeur à leurs yeux.
Tous ces parrainages me donnent l'impression de ne pas partir seule. Lorsque je vis des instants de découragement, je pense à toutes les personnes qui ont mis leur confiance dans ma mission et des ailes d'aigle poussent dans mon dos!

2 février 2009

Une belle rencontre

f_te_des_lumi_res_040 Alors que nous sortions d'une soirée Agape (association d'étudiants chrétiens), Eric, mon beau-frère, et moi, avons croisé dans la rue un SDF, que nous appelerons Antoine, désemparé qui nous a demandé si nous savions où se situe le foyer du père Chevrier. Bien embêtés pour lui, nous lui répondons que nous ne savons pas.

Son regard est plein de désespoir lorsqu'il nous explique qu'il tourne en rond depuis des heures pour trouver ce foyer, que personne ne lui indique le bon chemin et qu'il doit trouver le foyer rapidement pour ne pas dormir dehors. Surtout qu'on lui a volé son duvet!

Nous décidons alors de l'accompagner. Nous nous dirigeons en fonction des points de repère qu'on lui a donné précedement: l'université, un centre d'étude dentaire... Puis nous croisons des jeunes qui nous renseignent. Antoine est sûr d'une chose, le foyer se trouve en face d'une place avec une croix.

Alors que nous marchons, il nous raconte comment il s'est retrouvé là. Il a passé trois ans au Liban où il a reçu deux balles dans la jambe et est devenu borgne. Il a alors décidé de quitter l'armée. Il vient de Lille mais se retrouve ici car ses points à l'oeil ont sauté et il doit voir un médecin. Malheureusement il n'a pas de quoi payer l'hotêl car il n'a pas encore été payé. « Je m'en fous, d'ici un mois je recevrais 3000 balles par mois à cause de mon oeil! Tu parles! J'aurais préféré garder mon oeil! Et puis ne pas voir toutes ses horreurs: les bébés éventrés, les femmes violées... Ca me réveille la nuit!», nous confie-t'il. Alors Eric lui dit: « vous savez, il existe un moyen de retrouver la paix dans votre coeur. C'est Dieu! Dieu change les coeurs et il nous donne la paix. Croyez moi, j'en ai fait l'expérience! Dieu a transformé ma vie ». Antoine répond qu'il prie pour toutes ces personnes qu'il a vu souffrir, mais que, malheureusement, les gens ont perdu la foi et ne croient plus qu'en l'argent.

Nous arrivons sur une petite place. « Ca y est! Nous y sommes! Voici la croix! », crie Antoine rempli de joie. Avec Eric, nous ne voyons pas la croix dans la pénombre jusqu'à ce qu'on se retrouve juste à son pied, guidés par Antoine. Alors, Eric et moi, nous pécipitons dans les rues débouchant sur la place pour trouver le foyer. Alors que nous nous affairons, un peu agacés de ne  pas trouver le foyer, Antoine reste devant cette croix en disant, le regard illuminé, « On y est arrivés! Ha cette croix! Je m'en souviendrais toujours de cette croix! ». Alors que nous n'avons toujours pas trouvé le foyer qui demeure bien caché, Antoine a déjà l'assurance d'être parvenu au bout du chemin que nous avons parcouru avec lui ce soir là.

Nous le suivons dans la première rue qu'il prend et nous retrouvons en face du foyer. Le visage d'Antoine est éclairé d'une joie profonde très contagieuse. Il nous remercie chaleureusement et nous gratifie d'un « je me souviendrais toujours de vous deux! ». Eric sort de son sac une Bible qu'il lui tend en lui disant: « Ce livre peut vraiment t'apporter la paix, surtout les évangiles. Libre à toi de le prendre ou non ». Antoine, visiblement heureux, le prend et lui dit: « merci mon frère. Je vais le lire ton livre, il ne va plus me quitter! ».

30 janvier 2009

Pourquoi ce projet?

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Partir en mission est avant tout pour moi un appel. Dès que j'ai pris conscience de la possibilité de voyages humanitaires et/ou missionnaire, durant mon adolescence, je me suis sentie attirée par cette démarche que je trouvais très belle. Je retenais le côté enrichissant de l'expérience et, en même temps, j'ai réalisé peu à peu que la mission demandait un véritable don de soi, possible par la grâce de Dieu. Dès lors, il était clair pour moi que je vivrais un tel projet seulement si je me sentais appelée par Dieu.

Cette année, mon engagement dans une communauté chrétienne m’enseigne à donner et à servir les autres. Durant une retraite spirituelle pour les jeunes pour laquelle j'étais au service, j’ai appris à laisser passer Dieu devant moi et à travers moi pour mon prochain. C'était pour moi un grand pas qui m'a apporté beaucoup de joie. Cette joie s’est amplifiée lorsque j'ai senti que Dieu m'appelait à le servir à l’étranger durant mes vacances d’été. J’ai alors parlé à Agnès (qui est responsable de la mission jeune au niveau international) de mon désir de servir, particulièrement dans une mission de contact social, d'éducation et d'animation avec des enfants. Elle m'a proposé des projets concrets à Madagascar ou en Côte d'Ivoire. Tout cela s'est passé si vite que j'ai eu besoin de recul. J'ai alors remis ce projet entre les mains de Dieu et il me conduit, à travers la lecture de la parole, à lui faire confiance et à le suivre dans cet appel qui, parfois, me paraît complètement fou.

A chaque fois que Dieu me confirme son appel ou éclaire le lieu de mission (Madagascar) je ressens une grande joie intérieure. J’accueille son appel comme une grâce qu’il m’offre. Je suis souvent en proie à des doutes mais la parole de Dieu me redonne confiance. Alors que le coût financier du projet m’inquiétait, l’action de grâce de David à propos des offrandes reçues pour la construction du Temple m’a redonné espoir. « La richesse et la gloire te précèdent, tu es maître de tout, (…) Car tout est à toi et c’est de ta main même que nous t’avons donné ». 1 Chroniques 29 v12-14

Un autre doute important m’a envahi lors du week-end de préparation du projet. Durant ces deux jours, nous avons écouté des témoignages, vu des photos, des vidéos, du travail de la Communauté ou d’associations humanitaires. Des images de misère me submergeaient, réveillant en moi un sentiment d’incapacité. Un temps de prière suivait et j'ai crié à Dieu: « pourquoi m'envoyer moi? Je n’ai pas assez de force pour les aider. Je suis trop faible! ». J'ai alors ouvert ma Bible et lu cette parole de la deuxième lettre de Paul aux Corinthiens: « Mais nous portons ce trésor spirituel en des vases d'argile, pour qu'il soit clair que cette puissance extraordinaire vient de Dieu et non de nous. Nous sommes accablés de toutes sortes de souffrances, mais non écrasés ; inquiets, mais non désespérés…». 2 Corinthiens v7-12. Paul a traversé de grandes épreuves dans son parcours d’apôtre et il reconnaît que la force de résister lui a été donnée par Dieu. J’ai réalisé que Dieu m’envoie en mission toute entière. Avec les dons qu’il m’a donnés mais aussi mes faiblesses. Aujourd’hui, pour moi, répondre à l’appel de Dieu c’est lui dire : « Je te fais confiance. J’accepte de suivre le chemin que tu m’indique, et cela, ni par la force, ni par la puissance, mais par ton Esprit».

 

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